Pourquoi l’hypnose en kinésithérapie ou en ostéopathie ?
Les domaines d’application de l’hypnose thérapeutique sont variés. L’hypnose médicale agit efficacement sur les pensées répétitives, les troubles anxieux et obsessionnels (phobie, manque de confiance en soi, addiction, stress, angoisses, TOC, etc.), troubles du sommeil, troubles de l’alimentation, dépendance au tabac…
En outre, elle a montré sa pertinence pour traiter les troubles somatiques en dermatologie (eczéma, psoriasis, etc.), en gastroentérologie ainsi que ceux relevant de la psychopathologie (troubles de la personnalité, troubles de l’humeur, etc.).
En kinésithérapie, l’hypnothérapie apporte d’excellents résultats dans le traitement de la douleur aiguë et chronique pour diminuer ou enrayer ses manifestations. Les kinés y ont recours dans le cadre de la rééducation en traumatologie, rhumatologie, neurologie et rééducation sportive.
Parmi les pathologies les plus communément traitées, on trouve les :
- Lombalgie chronique ;
- Céphalée de tension ;
- Migraine ;
- Fibromyalgie ;
- Arthrose ;
- Douleurs temporo-mandibulaires ;
- Douleurs ostéo-articulaires ;
- Syndrome douloureux régional ;
- Douleurs du membre fantôme ;
- Colopathie fonctionnelle ;
- Sclérose en plaque ;
- Etc.
Une définition
« L’hypnose est l’une des formes possibles de transe, et le terme renvoie à un dispositif forgé par la culture occidentale pour pratiquer cette forme de transe à visée thérapeutique.
L’approche a commencé à se constituer dès la fin du XVIIe siècle en Europe de l’Ouest d’abord sous le terme de magnétisme animal, puis d’hypnotisme (XIXe siècle), et enfin d’hypnose (XX siècle).
Sa pratique fait l’objet de très nombreuses descriptions cliniques et de résultats scientifiques depuis ses origines, et se trouve être actuellement l’un des phénomènes cliniques impliquant les états de conscience modifiés sur lequel nous avons le plus de données tant en sciences humaines (dont la psychologie), qu’en sciences médicales (algologie, psychiatrie, etc.) et en neurosciences (neuropsychologie, neurophysiologie, etc.).
À la fois état de conscience, modalité de relation et phénoménologie singulière, l’hypnose est, à l’heure actuelle, l’une des pratiques non conventionnelles parmi les plus utilisées en santé. Si ses apports sont maintenant bien relayés en hypnose médicale (dont le champ de la douleur), le champ de l’hypnothérapie (accompagnement psychologique médié par l’hypnose) est aussi riche de données cliniques avec des indications intéressantes en psychopathologie, dont le champ des troubles dissociatifs.
L’hypnose propose un travail clinique autour de l’axe dissociation – association impliquant de façon majeure la sensorialité des patients, et dont la finalité est d’acquérir une plus grande flexibilité de fonctionnement. »
Antoine Bioy © 2021 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Mots-clés : Hypnose; Hypnothérapie; Transe; Psychothérapie; Hypnose Médicale; Médecine intégrative